Une quinzaine de personnes étaient inscrites au deux sessions organisées par le Président, pour partir à la découvertes d’un art qui a souvent mauvaise réputation, car dégradant pour les propriétaires de façades, mais intéressants par les graphismes.
L’art officiel et conventionné des murs peints de Lyon dissimule ses origines : l’art du graffiti sauvage. Il a connu un grand développement en 1968, quand dans les locaux de l’Ecole des Beaux Arts, alors située sur les pentes de la Croix Rousse, s’est formée une génération de graffeurs, croisant les expériences de l’imprimerie et de la soie avec la tradition révolutionnaire de la Croix-Rousse. Cette tradition s’est désormais concentrée sur ses pentes (partie de la Croix-Rousse entre le nord de la place des Terreaux et le sud du boulevard de la Croix-Rousse), le plateau (au nord du boulevard) étant désormais totalement boboïsé.
Puis l’art du graffiti croix-roussien a connu un renouveau à la naissance du hip-hop et du graff à New-york et de son arrivée en France.
Aujourd’hui, ce quartier des pentes de la Croix-Rousse demeure de loin le lieu le plus intense du street-art à Lyon. Avec le pire et le meilleur.
Un art éphémère à découvrir (et non à visiter) hors façades nettes
Le street-art disparaît en permanence : la plupart des tags sont effacés dans un délai de deux semaines lorsqu’ils sont apposés sur des façades dont les propriétaires ont passé avec la mairie de Lyon une convention « façade nette ». Toutefois, certaines façades ont fait l’objet de tagage volontaire, qui reste donc permanent. Et d’autres non conventionnées conservent leurs décors plusieurs mois ou années.